La voix des Scéens n°52

BUDGET 2018- LA VÉRITÉ ÉCLATE

 

LA VILLE VIT AU-DESSUS DE SES MOYENS DEPUIS 2001.

 

Rappelons l’extension de mairie à 18M€ en 2004 qui a bien contribué à faire passer notre dette de 10 M€ en 2000 à plus de 55 M€. Se sont rajoutés  divers grands projets du maire : transfert de la crèche de la rue du Lycée sur  le parking Albert 1er, réhabilitation du gymnase Léo Delibes dit des Blagis, rénovation de la bibliothèque municipale, restauration de l’église St Jean-Baptiste, enfouissement des réseaux etc…

 

A part le transfert de la crèche et le gymnase Léo Delibes, pour lesquels nous  avions proposé des solutions alternatives beaucoup moins coûteuses, chacun de ces projets a certes son utilité. Le problème est leur dimensionnement et leur simultanéité, marque d’une absence de programmation adaptée aux capacités financières de la ville donc des Scéens.

 

Résultat : face à un besoin en 2018 de 7M€, le maire a annoncé le 29 mars :

 

HAUSSE DE LA TAXE D’HABITATION  2018:  8%

 

HAUSSE DE LA TAXE FONCIÈRE 2018: 10%

 

Et ce malgré :

 

- Des bases cadastrales parmi les plus élevées du département

 

- Des taxes municipales multipliées par 2 depuis 2000

 

- La vente de 12 M€ de bijoux de famille*

 

- Des subventions sortant d’une autre poche des contribuables.

 

  ( Intercommunalité, Département, Région, Etat)

 

 

Il faut croire que nous n’avions pas tort. Quatre conseillers de la majorité ont même voté contre ce budget 2018.

Le maire justifie cette augmentation des impôts municipaux notamment par la baisse des DGF (Dotations Globales de Fonctionnement). Mais cette baisse est constante depuis 2012. Il s’en est d’ailleurs plaint régulièrement depuis plusieurs années. Il fallait donc être très naïf pour ne pas anticiper la poursuite de cette baisse et ne pas recalibrer la cascade d’investissements.

POURQUOI ALORS AVOIR LANCÉ TANT D’INVESTISSEMENTS DISPENDIEUX EN MÊME TEMPS ?

 

Certains auraient pu être différés, partagés avec les villes voisines, réduits ou annulés en concertation avec les Scéens.

 

Ainsi pour la crèche de la rue du Lycée : nous avions proposé de la laisser à son emplacement actuel et de construire des logements en accession au-dessus pour financer la rénovation et un emplacement provisoire.

 

On aurait ainsi pu conserver le parking Albert 1er et économiser des millions €.

 

Quant au gymnase Léo Delibes il aurait pu être considérablement réduit par un partage des installations sportives avec Bourg la Reine.

 

Quand on a 3 sous on n’en dépense pas 4 !

 

Tout cela nous a inspiré un « à la manière de* »

LES SHADOKS*

 

 

Sur la planète fiscale des Shadoks, les contribuables payaient, payaient, payaient,  et pédalaient, pédalaient, pédalaient. Le système était simple : «  Pour qu’il y ait un minimum de mécontents, il faut taxer au maximum les rares qui payent » disait le grand chef.

 

Mais la planète arriva au bord de l’explosion car ceux qui payaient étaient exsangues et refusèrent de continuer à payer et  pédaler.

 

Le  grand chef construisit pour les Shadoks un nouveau  cinéma, puis un nouveau marché : bravo, bravo, dirent les Shadoks qui pédalèrent dans la joie et l’enthousiasme.

 

Alors le grand chef promit  un nouveau et magnifique gymnase (alors qu’il y en avait déjà), une  nouvelle crèche (tant pis si elle était mal placée, et s’il y en avait déjà), une nouvelle cuisine (qui  resta inutilisée), enfin et surtout au centre de la planète un joli petit village dans le style local. Sauf que le grand chef   construisit de grands immeubles à la place ; mais on lui faisait encore confiance car un grand chef tient toujours ses promesses, non?

 

Les  Shadoks qui ne payaient pas de taxes étaient très contents de voir ceux qui payaient et  pédalaient pour financer toutes ces constructions. Mais ils ne voyaient pas le grand trou dans leurs finances qu’elles creusaient: «  C’est gratuit » pensaient-ils. « Ou alors,  l’Etat payera » (leurs petits-enfants, en fait).  Ils ne voyaient pas non plus comme leur planète changeait, comme tout devenait encombré, surchargé, et qu’ils avaient de plus en plus de mal à se remuer sur leur planète où ils étaient de plus en plus nombreux.

 

Un jour, cependant, tous les Shadoks, même ceux qui ne payaient pas d’impôts,  ouvrirent les yeux,  décidèrent de cesser de pédaler (leur vélo ayant été volé),  de rester chez eux (ils n’avaient plus de voiture, faute de place pour la mettre),  de faire  leurs courses sur internet (il n’y avait plus de commerçants) … et de se chercher un autre grand chef.

 

 

Toute allusion à des évènements vécus serait pure coïncidence !

 

Cette mauvaise gestion conduit la Voix des Scéens à formuler les propositions suivantes:

 

- Repenser les investissements à venir avec une meilleure et véritable      
  concertation avec les Scéens et dans le respect de tous les quartiers de Sceaux
 (En particulier le projet du Centre-Ville).

 

- Toujours expliciter  leurs frais d’exploitation induits.

 

- Limiter l’augmentation des impôts municipaux à celle de l'inflation (c'est
  ce qui se fait en général pour les tarifs réglementés).

 

- Arrêter la politique de recours systématique à l’endettement et le réduire progressivement.